i was lighting before the thunder (carwell)

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{no rest for the wicked}
✰ w/ julia carrero

Paige courait dans les rues de midtown, tentant de battre le record du monde de vitesse sur ses petite jambes, ses habituelles converses aux pieds mangeait l’asphalte, en véritable course contre la montre. Selon les convenances sociales, il était beaucoup trop tard pour démarrer sa journée de travail et une fois de plus, la brune avait une fois de plus snoozé son réveil à outrance. D’un geste habile, elle envoya un message à son amie Halie pour qu’elle la couvre mais Paige savait qu’elle n’allait dupé personne, toutes les personnes arpentant les bureaux de Cosmopolite savait qu’elle était souvent en retard mais à contrario c’était souvent la dernière à partir le soir. En effet, la brune préférait le calme de la nuit à l’effervescence du matin. Passant aux Starbucks en bas du bureau, Paige prit un grand café latte et un thé vers pour Halie. C’était la seule requête de sa meilleure amie pour couvrir ses arrières (de nouveau) Enfin bref, Paige arriva enfin dans les bâtiments de Steinem’s Publications, lieu qu’elle fréquentait depuis presque un an. Un an qu’elle avait quitté le canapé de son cousin pour trouver un vrai boulot de web designer et un appartement à elle-même. Un an qu’elle rentrait chaque jour dans cette bâtisse de glace, toutes ces vitre frôlaient la pureté et l’impudeur, une grande boîte en verre surplombant la ville. Depuis qu’elle avait son Paige la vie de Paige avait bien changé et dans le bon sens, fini les boulots d’intérim dans des boîtes par-ci, par là et les salaires minable, Cosmopolite et surtout Julia l’a aidé à mettre le pied à l’étrier. Depuis, Paige avait développé plusieurs applications, mis des centaines d’articles en page et surtout s’était pris la tête avec la plupart des journalistes de l’étage. Le cruel monde de l’entreprise. Paige pensait toujours à tout et n’importe quoi lorsqu’elle était pressée, ça permettait à son cerveau de faire l’impasse sur le reste. Surtout sur le fait qu’elle allait se faire rappeler à l’ordre si elle croisait sa supérieure. Montant les étages, tel un astronaute en voyage sur la lune, Paige déposa le thé chaud sur le bureau d’Halie pas présente pour le moment, dieu sait où elle pouvait se trouver. Elle fit un bisou sur un post-il et le colla sur le gobelet Starbucks. Elle saurait que c’est elle. « Record de retard battu ! Gosh, j’ai de la chance de ne croiser aucun des exécutifs en arrivant, c’était le licenciement direct ! » ria-elle d’une voix forte en passant la porte de son grand open-space.

Naïve, le jeune femme n’avait pas les grands regards interloqués de ses collègues. Ce qu’en voulant s’asseoir à son bureau que Paige vit Julia Carrero, une des journalistes assez influente aurpès des exécutives en question, assise à son bureau. « Ahem.. Bonjour Julia, désolée… Hum, tu voulais quelques chose ? » Paige se racla la gorge, gênée d’être si en retard face à Julia, à qui elle devait presque tout au sein du magazine. Au fil des mois, elle était devnue son mentor, une figure de grand-soeur presque. Serrant son café entre ses doigts Paige sentait la réprimande arrivait.

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{no rest for the wicked}
✰ w/ paige maxwell

Tous les matins, j’arrivais en même temps que le soleil se levait sur New York. J’aimais le calme des bureaux aux aurores ; les sièges vides et les bureaux plein de dossiers montraient bien l’activité du magazine en journée, mais le matin, il y régnait une atmosphère particulière. Mon café à la main, je ‘installais à mon poste et commençais ma journée. Je ne remarquais même pas mes collègues arriver au fil de la matinée. J’arrivais à un mur dans mon article, une histoire sur le style des politiques et en quoi ils s’en servent pour détourner l’attention des citoyens, mais je n’arrivais plus à me souvenir, ni à trouver sur le serveur les tenues que je cherchais. Alors j’allai jusqu’au bureau de Paige, notre experte technologie en tout genre. Elle avait l’avantage de son âge là-dessus, elle avait grandi avec le développement de tous ces appareils et applications, moi je n’étais pas aussi adroite avec ces choses. Hélas, elle n’était pas à son poste, sûrement une panne de réveil, encore. Ce n’était pas la seule à arriver régulièrement en retard, il semblait qu’une bonne partie de l’activité du magazine se passe en fin de journée ou même en soirée. Ce n’était pas mon genre, mais il fallait suivre les évènements au plus près et jusqu’au dernier moment dans le monde d’aujourd’hui. Le magazine ne pouvait pas se permettre d’attendre le matin pour publier certains articles sur le site. En attendant la petite Maxwell, je m’installais à son bureau et observais les quelques photos exposées. Sur certaines, elle était avec ses amis, sur d’autres avec des collègues du magazine. J’aimais bien cette petite, elle me rappelait la fureur que j’avais montré à mes débuts, ce besoin de prouver au monde qu’on mérite notre place et qu’on a une voix, quelque chose à dire. Mes yeux se posèrent sur une photo d’elle enfant, elle devait être avec ses parents. Toute souriante dans une jolie robe, j’imaginais qu’elle avait eu une enfance heureuse. Elle venait de Boston, comme moi. Cependant, elle n’était pas hantée par cette ville comme je l’étais. Je tournais la tête pour regarder les quelques dernières photos sur son bureau, Paige était enfant sur chacune, mais je m’arrêtais sur la dernière. La plus ancienne. Une photo de Paige bébé dans une tenue que j’aurais reconnue entre milles. Un bébé que j’aurais reconnu entre mille. Soudain je mettais les pièces dans l’ordre, et mon souffle se coupait. Paige ? Ma Paige ? L’enfant que j’avais eu trop jeune et à qui j’avais offert sa meilleure chance dans une famille aimante. J’avais nommé ma fille Paige, mais je n’avais jamais su si elle avait gardé ce nom après son adoption. J’espérais me tromper, parce que retrouver ma fille après toutes ces années était impossible. Encore moins sur mon lieu de travail, et il était encore moins possible que l’enfant que j’avais abandonné soit la jeune fille pleine de promesses que j’avais pris sous mon ailes. Je restais immobile devant la photo quand j’entendis une voix derrière moi : « Ahem.. Bonjour Julia, désolée… Hum, tu voulais quelques chose ? » Dit Paige en arrivant. Je me tournais vers elle et la dévisageais. Je voyais dans son visage une ressemblance indéniable avec mes enfants. « Tu étais en retard et je te cherchais pour quelque chose, je ne sais plus… Hum… Excuse-moi, il faut que j’y aille. » Répondais-je complètement sous le choc. Je me levais et rejoignais mon bureau. J’étais complètement déboussolée et manquais de rentrer dans plusieurs de mes collègues. Je me rasseyais derrière mon ordinateur puis levais les yeux vers Paige qui ne comprenait pas ce qu’il venait de se passer. Mais comment lui dire ? Je ne savais même pas si elle savait qu’elle avait été adoptée.