— every road leads back (cessi)

l’immeuble se dresse sous ses yeux. cet immeuble dans lequel il a passé tellement de temps. pourtant, voilà plusieurs jours qu’il ne l’avait pas vu. mais évidemment rien n’avait changé. il palpa alors ses poches arrières, avant d’en sortir son trousseau de clés. il chercha alors de longue minutes la bonne clé, dans la petite rue mal éclairée puis il entra, finalement. se souvenant très bien de l’adresse du loft pour sa simplicité, il se dirigea vers celui-ci, prenant la peine de se retenir sur le mur, puis éviter de perdre pied. arrivé devant la porte, il hésite. il se dit que ça serait plus simple de cogner, sauf que voilà, il est trois heure du matin, et il se doute que cessi doit être coucher. pire encore, il se doute qu’elle ne souhaite pas le voir. il sait qu’il ne devrait pas être là, mais quand le chauffeur lui a demandé où il voulait aller, c’est le seul endroit auquel il a pensé. alors, il cherche l’autre clé, celle pour ouvrir cette nouvelle porte et arrive tant bien que de mal à la déverrouiller. et là, il est plongé dans un noir quasi complet. ses yeux ont du mal à s’habituer. alors il avance dans le noir, à l’aveugle. même si c’était certainement la pire des idées. car évidemment, à peine quelques pas de placer les uns à la suite de l’autre qu’il manque de tomber et en voulant se rattraper, il fait tomber une série de bibelots qui à son souvenir ne se trouvaient pas là. pour l’entrée en toute discrétion, c’est raté. sauf qu’il ne s’arrête pas là isaac. bien déterminer à aller s’étendre un peu pour vaincre ces étourdissements, il rencontra un mur, ou plutôt un divan, et ne put s'empêcher de lâcher : « shit ! » mais il avait parlé un peu plus fort que prévu.

la scène de la réception de steinheim publications se rejoue sans cesse dans sa tête. isaac qui lui fait ses adieux, la voix grave. elle a trop pleuré cette nuit là, les jours d'après aussi, fatiguée. depuis, personne ne l'a plus revu isaac, que ce soit cessi ou ses amis. (ou alors ils ne lui ont rien dit). se retournant dans ses draps, elle est sortie violemment de ses rêveries par du bruit venant du salon. des objets qui tombent, des pas lourds. le coeur battant à la folie, l'adrénaline réveille la jeune femme, paniquée. les cambriolages sont fréquents dans la ville, c'est pourquoi elle décide de s'armer d'une lampe et de verrouiller le tiroir dans lequel se trouve le précieux collier que le sparks lui a offert, l'un de ses seuls objets de valeur. cessi, il ne lui viendrait pas à l'idée d'appeler le 911, elle voulait d'abord démonter la tête de l'intrus elle-même. inconsciente. ses pieds la dirigent doucement vers la pièce à vivre et elle aperçoit une silhouette baignée dans les rayons de la lune, dos à elle. sans réfléchir, elle pousse un cri de guerre et se rue sur le cambrioleur, lui assénant des coups de lampe de chevet, sans répit. « take that ! » sous ses coups la personne tombe et elle réussit à le plaquer au sol sous son poids, presque fière d'elle. « you chose the wrong place to burgle, motherfucker ! »

déjà que sa tête tournait dans tous les sens, il avait fallu qu’il se cogne le pied, ce qui lui faisait un mal de chien. sauf que voilà, il était encore loin d’être au bout de ses peines. parce qu’à peine se remettait-il de ce mal de pied, qu’on tentait de l’assommer. il ne comprit pas ce qui se passait au début. il avait entendu ce cri qui avait percé la nuit, puis il avait reçu un violent coup sur le côté de la tête. ce n’est qu’une fois au sol, sous le poids de la jeune femme qu’il comprit peu à peu ce qui était en train de se passer. sauf que son mal de tête lui embrouillait quelque peu les esprits. malgré tout il parvint tout de même à saisir ce qui ressemblait drôlement à une lampe et la balancer à l’autre bout de la pièce. « stop, stop, stop ! » elle dû reconnaitre sa voix, parce qu’elle arrêta de le frapper. il ne lui en fallut pas plus pour arriver à se dégager de son emprise. « are you crazy ? » il ne voyait toujours rien. mais aucun doute, c’était bien cessi. il porta alors un main sur son crâne endolori par les nombreux chocs qu’il venait de se prendre. « i didn’t think that you’d try to kill me. » il tenta de se redresser quelque peu, mais les étourdissements n’en était que plus intense. « that fucking hurts. » il n’était pas du genre à jurer ainsi habituellement. mais ces quelques verres en trop ne venaient pas calmer son humeur.

le cambrioleur réussit néanmoins à attraper sa lampe et la jeter à l'autre bout de la pièce. outrée, la jeune femme allait utiliser ses petits poings quand la voix qui résonna dans la pièce retint comme par magie son geste. sans qu'elle ne le réalise encore, l'intrus se dégageait de son emprise en pestant. isaac. cela n'aida pas à calmer son coeur dont les battements s'étaient détraqués depuis qu'on l'avait arrachée à ses rêves. fronçant les sourcils, elle se dépêcha d'aller s'emparer d'un autre objet à proximité (un de ses cactus) dans le cas où son cerveau lui jouait des tours. le garçon lui manquait tellement, elle rêvait que cette voix soit la sienne, alors elle l'entendait dans celle de ce cambrioleur. mais tout de même, ça lui ressemblait beaucoup. trop. avançant prudemment vers l'interrupteur, elle posa ses doigts dessus, alerte. et la révélation. « WHAT THE FUCK, ISAAC !!! » elle criait, ne sachant comment gérer le tourbillon d'émotions qui venait l'assommer. peur, colère, soulagement, surprise. maux de coeur. le voyant qui se tenait la tête, mal en point, elle lâcha son cactus et vint sans attendre s'accroupir à ses côtés alors qu'il continuait à se plaindre, l'aidant à se relever. « are you alright ?? » cessi peinait à se calmer, et l'état d'isaac ne l'aidait en rien. « FUCKING HELL, i swear i really would have kill you sparks ! » elle se retenait même d'en rajouter une couche. « you just gave me the biggest fear of my life !!! »

puis d’un seul coup, la lumière s’alluma, plongeant ainsi la pièce dans une lumière éclatante dont il eut encore plus de mal à s’adapter quand l’obscurité des quelques instants plutôt. et là un cri de la jeune femme retentit, alors qu’elle semblait finalement reconnaitre qui elle avait pris comme cible. ce qui ne fut pas très agréable pour son mal de tête déjà très présent et presqu’insupportable. à cet instant précis, isaac regretta de ne pas avoir cogner pour signaler son arrivé, comme toute personne normalement l’aurait fait. pourtant, il avait espéré ne pas se faire remarquer, ainsi il aurait pu repartir sans qu’elle ne le remarque. car après cette dispute qu’ils avaient eu quelques jours avant, il ne savait pas si elle souhaitait le revoir. enfin, lui-même ne savait plus si c’était une bonne idée de la revoir. « stop screaming please, i have a headache… » bon, elle n’en était pas l’unique responsable. il avait déjà mal à la tête avant d’entrer dans l’appartement, mais ces coups de lampe qu’il s’était pris et cette lumière aveuglante n’aidait en aucun cas les choses pour lui. « thanks to you. » pourtant, il n’était pas fâché, pas du tout même. c’est pour ça qu’il lui offrit un sourire un peu béat. et croisa au même moment son regard pour la première fois depuis cette fameuse nuit. ce qui eut cet effet de lui pincer légèrement le cœur. « you’re stronger than i thought. » il se fronta légèrement la nuque avant d’ajouter, un peu mal à l’aise. « thanks for not killing me tonight. »

si tous les scénarios possibles concernant leurs retrouvailles étaient passés et repassés dans son esprit un peu trop vivant, cessi, jamais elle ne se serait imaginé pareille rencontre. les mains encore tremblantes alors que l'adrénaline la quittait progressivement et les jointures de ses doigts retrouvant doucement leur rose d'origine, la jeune femme l'aida tout de même à se relever. seuls les accents de sa voix ne s'étaient pas apaisés. « i'll scream if i want to, do you even imagine what you've made me go though ? » elle ne se rendit même pas compte qu'elle crachait là son coeur. ses derniers jours ont été l'enfer pour elle, il lui manquait tant. « i thought you were a fucking burglar for god's sake ! » elle se retint de lui asséner une tape derrière la tête. isaac, il se contentait de sourire... comme un con. mais dieu que ça lui faisait du bien à cessi. « don't tempt me, isaac. » car après tout, la gamine, elle se retenait de se jeter à son cou, pour lui mettre une claque ou pour l'embrasser, elle ne savait guère. « what are you doing here ? » cessi alla chercher la lampe qu'il avait balancé à l'autre bout de la pièce, juste pour éviter de croiser son regard. la blessure était encore trop fraîche.

malgré qu’il se sentait complètement déboussolé face à elle, il n’en restait pas moins qu’il comprenait pourquoi cessi avait eu une pareille réaction quant à son arrivée imprévu. et alors qu’il avait simplement voulu bien faire, il se retrouvait dans une posture délicate. pourtant, il n’arrivait pas à chasser l’hypothèse que cela aurait pu se passer bien pire. bon évidemment, cela aurait pu être mieux, mais au final, il était presque convaincu qu’elle ne voudrait plus rien savoir de lui après cette affreuse dispute qu’il regrettait malgré qu’il devait absolument arrêter de garder ses sentiments pour lui. « i’d make a pretty bad thief. » il riait, bêtement. puis il avait levé les épaules, comme pour dire qu’elle devait arrêté de s’en faire pour tout et pour rien. mais ça, c’était la réaction d’un mec totalement paumé, qui finirait tôt ou tard par le regretter. il fit quelques pas donc, en direction du canapé qui lui faisait de l’œil depuis qu’il s’était levé. il n’avait qu’une seule envie, s’était de s’étendre. et peut-être oublier cette terrible nuit. mais faute de n’avoir le contrôle sur ses souvenirs, il se laissa plutôt tomber sur le canapé qui se révéla beaucoup plus confortable qu’à son souvenir. « i live here, just to remind you. » certes, il n’avait pas tort, mais encore une fois, ses paroles semblaient teintées de cet humour change par l’alcool. humour légèrement douteux, il fallait bien le dire. « i’ll leave tomorrow morning, but now i really need to rest. » et un nouveau sourire se greffa sur ses lèvres.

« i’d make a pretty bad thief. » ramassant sa lampe, cessi, elle sentit sa poitrine se prendre dans un étau. il y avait bien quelque chose qu'il avait volé avec panache. son coeur. pire encore, en entendant son rire venir exploser contre les murs, là, dans leur bel appartement, cessi se dit que plus jamais il ne lui appartiendrait. il était sien. alors qu'elle se retournait, le garçon se laissait tomber dans le canapé, dans une posture bizarre, mais qui semblait confortable. la jeune femme retint un sourire amusé de venir fleurir sur ses lèvres. puis elle posa sa lampe sur la table basse. « well, i forgot, these days i'm mostly alone here. » et c'est froid quand elle est seule. rien à voir avec la vie que lui insuffle isaac. elle avait envie de lui dire de rester, de ne plus jamais partir. elle se tut, à contre coeur. puis cessi elle vient ramasser quelques bibelots tombés à côté du canapé. quand enfin la situation la frappa. « oh my god, what's that awful smell ? » isaac, il puait l'alcool. elle comprenait mieux les accents de sa voix qu'elle n'avait pas reconnus. « what the fuck ? you're so drunk isaac.. » elle posa enfin les yeux sur lui et remarqua que quelque chose clochait également dans son regard. soupirant, elle se dirigea vers la cuisine et revint quelques minutes plus tard avec un verre d'eau dans lequel se dissolvait une pastille de paracétamol. la gamine était assez irresponsable pour savoir qu'il en aurait besoin avant même demain matin. à proximité du canapé, elle attendit qu'il se redresse pour lui tendre le remède. « look at you... i wonder what was going through your mind to get you to this state. » c'était elle il y a deux jours. boire pour oublier son chagrin d'amour. « please understand that i'm currently retaining myself to take pictures of you and send it to the whole gang. »

ça ne lui fait pas plaisir d’attendre ça. qu’elle est restée seule ici, pendant que lui était parti. mais voilà, il n’avait pas eu le choix. et encore à l’heure actuelle, il était convaincu que cela restait la meilleure décision qu’il avait pris au cours de ces dernières journées. mais évidemment, après avoir enchaîner mauvais choix après mauvais choix, ce n’était pas bien difficile de faire un peu mieux. et sa réaction quand elle comprit qu’il avait, pas légèrement, abusé d’alcool, ne vint que confirmer que ces derniers jours auraient pu être vécus différemment. mais c’était clair que ce soir-là, il avait touché le fond. il se faisait même pitié, alors qu’il était là, évaché et complètement paumé sur le canapé. pourtant, il ne dit rien. ce n’était même pas la peine de le faire. il avait honte qu’elle le voit dans un pareil état. et le pire, c’est qu’il ne pouvait pas le nier. son entrée maladroite, ses réactions douteuses ne venaient que le trahir. alors, il se contenta de suivre la jeune femme du regard alors qu’elle s’éloignait vers la cuisine. il se demandait ce qu’elle était partie y faire, mais compris tout de suite quand elle revint avec un grand verre d’eau dans la main. il avait encore plus honte. mais il se replaça légèrement, avant qu’elle ne lui tende le verre qu’il prit à contre-cœur. et il prit quelques gorgées. c’est certain qu’il aurait préféré quelque chose de plus fort pour être sûr d’oublier. « i think you know what i had in mind. » le contraire l’aurait surpris. enfin, à ses yeux l’évidence criait. alors il se racla la gorge avant de reprendre de plus belle. « i mean, i fell terrible for all the thing i’ve said to you… » il se sentait coupable, oui. il regrettait aussi. amèrement. « so you can take all the pictures you want. » c’était bien le cadet de ses soucis.

non, cessi, elle ne savait pas vraiment ce qu'isaac avait en tête, elle se contentait d'espérer, des utopies nées de ses plus folles pensées. baissant la tête, elle ne lui répondit pas et vint s'assoir à ses côtés sur leur canapé. mais le garçon, lui, ne se tut pas. il continua. différentes émotions se bataillaient l'âme de la jeune palmer, de la tristesse, de l'espoir. « it hurt a lot. all you had to do is believe me. you didn't. » relevant la tête, elle se tourna vers isaac et échangea un regard avec lui. « you left me there all alone. to a party where i didn't want to go except with you. and then you left me alone in our apartment for days. » elle soupira, incapable de détourner son regard du rouquin qu'elle aimait tant. « i don't want to take pictures anymore. » cessi, elle se leva doucement du canapé mais s'arrêta au moment de passer devant isaac. quelque chose venait d'attirer son regard, quelque chose qu'elle n'avait pas remarqué à cause de son acharnement à l'aveuglement envers le garçon. sans ménagement, elle prit la tête de son ami entre ses mains et la lui pencha. du sang s'échappait de sa tempe et coulait le long de son oreille et de son cou. « you're bleeding. » sans doute à cause d'elle et des coups répétés qu'elle lui avait asséné avec la lampe. le jeune homme était dans un état pitoyable, et c'était de sa faute. sans attendre cessi se leva et glissa sur le parquet comme elle aimait le faire quand elle avait des chaussettes, direction la salle de bain dans laquelle elle retrouva la trousse de premiers secours. revenant dans le salon, elle essaya d'alléger l'ambiance. « not the usual nurse fantasy, uh ? » elle fit une petite pose avec le vanity à la main, comme celles ridicules qu'elle avait pris sur le ferry de staten island.

les mots qu’elle lui adressait était difficile à avaler. encore troublé de cette fameuse soirée, il buvait par contre ses paroles comme la vérité. il savait qu’il l’avait blessé. et maintenant, il savait qu’il aurait dû la croire. mais voilà, il avait été aveuglé par cette douleur qui ne s’était toujours pas évaporée. parce qu’il l’aime à en crever. il soupire à son tour. parce qu’à l’instant présent, il n’arrive pas à trouver les bons mots. et il a l’impression que le seul moyen d’arranger les choses serait d’effacer cette soirée. mais ça, c’est impossible. puis, alors que l’atmosphère se faisait pesante, elle lui agrippe la tête, avant de lancer son diagnostic. il est blessé. mais lui, ça ne le surprend pas plus que ça. depuis tout à l’heure il a ce mal de crâne terrible, et c’est peu dire qu’elle ne l’a pas ménagé. pourtant, il n’ose plus bouger. peut-être que ça pourrait s’aggraver. il sait qu’elle est repartie, où il n’en sait rien. mais il la voit revenir dans son champs de vision assez rapidement, trousse de secours en main. puis elle tente d’alléger un peu l’atmosphère général. mais il n’a plus vraiment la tête à rire isaac. alors, il lance d’un naturel assez surprenant. « not the usal, but still. » mais ça, il se doute qu’il va regretter demain d’avoir dit ça. « i can’t read your mind cess. » il avait finalement trouvé les mots. peut-être n’étaient-ils pas justes, mais il était maintenant prêt à lui ouvrir son cœur. car il n’en pouvait plus de tout accumuler. « i was sure you wouldn’t want to see me. never again. » à vrai dire, il aurait trouvé ça tout à fait normal de la part de la jeune femme. c’était pour ça qu’il n’était pas revenu avant aujourd’hui. c’était pour ça qu’il lui avait dit qu’il comptait repartir. « i missed you, so much. » oui, elle lui avait terriblement manqué. plus qu'il n'aurait imaginé.

cessi, ça lui fait quelque chose de ne pas voir son visage s'éclairer alors qu'il est spectateur de ses conneries. elle arrive toujours à le faire rire, mais là, son coeur dégringolait dans ses entrailles en ne voyant pas l'ombre d'un simple sourire sur ses lèvres. mais, comme un comble des plus délicieux, c'est lui qui vient déposer un sourire sur les siennes. « but still. » oh, cessi elle sait bien qu'elle ne devrait pas prêter attention aux dires de son ami totalement bourré, mais jamais il ne lui a fait plus plaisir. peu souvent déstabilisée, elle ne peut empêcher le rose de lui monter aux joues. elle le rejoint sans attendre, et vint s'agenouiller sur le canapé à ses côtés. elle ouvre la trousse alors qu'il est en train de lui parler. « there's nothing more to read there than the truth. » puis elle prend plus délicatement possession du visage d'isaac, cessi, son menton entre deux doigts. et là, la gueule ensanglantée, elle se dit qu'il est vraiment beau isaac. pas pour ses traits harmonieux qu'elle connaît maintenant par coeur, mais pour la lumière qui brille dans ses yeux. puis arrive la supplique du gamin, suivie de la confession de sa belle. « i don't want you to leave me ever again. please... » pour prouver à quel point elle est sérieuse elle le regarde dans les yeux sans faiblir alors que son coeur s'affole, comme si elle voulait ancrer ses propos à son âme. qu'il ne la quitte pas encore une fois. s'armant d'un coton et de désinfectant, elle vient le poser contre sa peau abîmée, prenant garde à garder une prise ferme sur sa peau pour ne pas qu'il bouge trop. et dans un soupir, elle murmure contre son oreille toujours souillée de carmin. « i missed you too. » et elle s'affaire à le soigner, avec toute l'attention du monde. et elle se lance, persuadée que demain il aura tout oublié. « i'm not myself when you're not around. » elle caresse des plaies doucement, fait pénétrer l'antiseptique. cessi, elle sent la peau du garçon tressaillir sous ses doigts et ne peut alors empêcher des frissons de la traverser, à l'unisson. « i need you, isaac. » puis elle s'arrête quelques instants. « i need you in my life so much. »

son cœur s’était mis à battre plus rapidement, sans qu’il ne sache vraiment pourquoi. il soupçonne ce regard perçant d’avoir fait son chemin jusqu’à son cœur. car il n’ose pas détourné son regard du sien, comme il n’ose pas dire un mot de plus. pourtant, il ne peut s’empêcher de serrer les dents et d’avoir un mouvement de recul alors qu’elle dépose le tampon d’alcool sur sa peau endolorie. mais il se reprend rapidement et se retient de bouger. et alors, il se concentre sur sa voix, uniquement sur sa voix qui lui caresse les tympans. et il s’accroche à ses mots comme si sa vie en dépendait. peut-être en dépend-t-elle. il ne sait pas, il ne sait plus. il sait juste que ses paroles agissent comme un onguent sur son cœur meurtris. et il ne peut s’empêcher de s’y accrocher encore plus ardemment. si bien qu’il en oublie presque sa douleur. et il ne peut s’empêcher de trembler sous ces douces caresses. peut-être n’est-ce pas la pire nuit de sa vie, finalement. mais elle s’arrête. presque brutalement. et son cœur à isaac s’emballe. il n’ose plus se défaire de son regard, il y plonge sans même y penser. « i won’t leave you. » il prit alors doucement sa main dans la sienne. « i promise. » il ne savait pas si sa parole avait quelconque sens vu l’état dans lequel il se trouvait, pourtant, au fond, il savait ses mots sincères. il espérait seulement qu’elle y perçoive aussi un certain sens. puis, sans réfléchir, il passa ses bras autour d’elle et vint la serrer contre lui. il ne savait pas pourquoi il avait fait ça, seulement qu’il était bien là. c’était légèrement maladroit, mais pas complètement déplacé qu’il se disait. puis après quelques secondes, il dit : « i really need some sleep. » il prend une courte pause avant d’ajouter. « you too. » pourtant, il n’arrivait pas à se défaire de cette étreinte. il se sentait si bien. au fond, peut-être était-il un cas complètement désespéré.